Gilbern Genie 1968, une GT galloise qui bouscule les codes
La Gilbern Genie 1968, c’est pas une bagnole comme les autres. Elle vient pas d’Angleterre, ni d’Allemagne. Non, elle sort tout droit du Pays de Galles, de la petite ville de Llantwit Fardre. À l’époque, c’est un ovni. Gilbern est une petite entreprise. Elle a été fondée par Giles Smith, un boucher passionné d’autos. Bernard Friese, un ingénieur allemand spécialisé dans la fibre de verre, est aussi à l’origine de l’initiative. Leur but ? Construire une GT légère, rapide et originale, sans se ruiner. Et ils l’ont fait. La Genie est née pour remplacer la Gilbern GT1800, mais avec une carrosserie plus moderne et une motorisation plus sérieuse. Elle montre que même une petite marque artisanale peut rivaliser avec les grands noms. Personne ne s’y attendait, mais la Genie va très vite se faire une place dans le cœur des puristes.
Gilbern Genie: Un look à part et une gueule racée
Visuellement, la Gilbern Genie 1968 ne laisse personne indifférent. Son design est fluide, tendu, presque agressif. Les lignes sont basses, élégantes, avec des ailes musclées et un long capot qui annonce la couleur. On dirait une GT italienne revue à la sauce galloise. Les phares ronds et les vitres sans cadre renforcent son charme vintage. Elle repose sur un châssis tubulaire, avec une carrosserie en fibre de verre, super légère. Le résultat ? Une voiture qui pèse moins d’une tonne et qui colle à la route. La Genie est souvent peinte en couleurs flashy : rouge cerise, bleu nuit ou même vert anglais. Le style, c’est important, et Gilbern l’a bien compris. Même aujourd’hui, elle ne passe pas inaperçue. Une vraie gueule de sportive, sans en faire trop. Elle attire l’œil des curieux et fait vibrer les nostalgiques.
Un cœur Ford, mais du répondant sous la pédale
Sous le capot, la Gilbern Genie cache un moteur Ford V6 Essex, disponible en 2.5 ou 3.0 litres. Ce bloc, connu pour sa robustesse, donne à la Genie de vraies capacités sportives. Avec le V6 3.0, elle développe environ 140 chevaux. Pour l’époque, c’est plutôt solide. Elle peut atteindre les 190 km/h, ce qui lui permet de chatouiller les Triumph TR6 ou MGB GT V8. La boîte manuelle est précise, la direction directe, et le comportement routier franchement joueur. Grâce à son poids plume, la Genie offre un super rapport poids/puissance. Ce n’est pas une bête de course, mais elle sait se montrer vive quand on appuie. Le son du moteur V6 ? Un vrai régal. C’est rauque, vivant, et ça donne envie de rester en 2e juste pour le plaisir. Bref, une mécanique simple mais efficace, à l’image de la voiture.
Un intérieur artisanal, mais chaleureux
Quand tu t’installes dans une Gilbern Genie, tu sens que t’es dans une voiture faite à la main. L’habitacle est petit, mais bien pensé. Il y a du cuir, du bois verni, et ce côté artisanal charmant. Le tableau de bord est rempli de compteurs Smiths à l’ancienne, comme dans les vraies GT anglaises. Les sièges baquets te calent bien, et la position de conduite est basse, sportive. Bon, c’est pas une Mercedes, faut pas rêver : y’a du bruit, ça vibre, et y’a pas la clim. Mais c’est justement ce côté brut qui plaît. On est là pour rouler à l’ancienne, pas pour écouter de la pop en Bluetooth. Chaque trajet devient une expérience. Tu sens la route, tu entends le moteur, tu vis chaque virage. C’est ça, le charme d’une vraie voiture de caractère.
Gilbern Genie: Une rareté devenue objet de collection
La production de la Gilbern Genie s’est arrêtée en 1971, remplacée ensuite par la Gilbern Invader. En tout, un peu plus de 200 exemplaires de la Genie ont vu le jour. C’est peu, et c’est ce qui en fait aujourd’hui un véritable bijou pour collectionneurs. En plus de sa rareté, la Genie possède une image unique. C’est celle d’une GT galloise construite par des passionnés. Elle est loin des standards industriels. En collection, elle reste abordable, même si sa cote grimpe doucement. Certains exemplaires restaurés flirtent avec les 30 000 €, surtout ceux en parfait état. Elle plaît aux amateurs de voitures décalées, aux amoureux des anglaises, ou aux curieux qui veulent rouler différent. En tout cas, la Genie ne laisse jamais indifférent. C’est une légende discrète, mais bien réelle, dans l’univers des sportives britanniques.
