La Triumph GT6 MkIII Coupé 1974 : le petit bolide qui joue dans la cour des grands
Une évolution musclée d’un projet déjà audacieux
En 1974, Triumph sort la dernière version de son petit coupé sportif, la GT6 MkIII. À première vue, c’est juste une Spitfire fermée. Mais en vrai, c’est bien plus costaud. Depuis 1966, la GT6 a été reconnue comme la baby Jaguar E-Type. Cela est dû à son style distinctif. Elle se distingue aussi par son moteur six cylindres et son châssis affûté. La MkIII, lancée en 1970, peaufine tout ça. On retrouve un nouveau capot redessiné. L’arrière est plus tendu. Surtout, une suspension revue règle enfin les soucis des anciens modèles. Ce n’est plus juste une auto mignonne : c’est une vraie petite GT sérieuse. En 1974, elle arrive à maturité. Mais malheureusement, la concurrence est rude et la crise du pétrole pointe son nez. Résultat ? La GT6 tire sa révérence la même année. Dommage, parce que c’était une des anglaises les plus funs à conduire.
Un look rétro sportif qui claque encore aujourd’hui
Entre élégance britannique et style agressif
La Triumph GT6 MkIII affiche un look irrésistible. Long capot, ligne basse, lunette arrière bombée : elle a tout pour séduire. On dirait une mini Aston. La version MkIII corrige les erreurs visuelles du passé. Le capot, inspiré de la Spitfire MkIV, est plus net, plus tendu, plus agressif. Les pare-chocs sont remontés à cause des normes américaines, mais l’ensemble garde de l’allure. En version Coupé, elle donne vraiment une impression de sportivité. Ses jantes en acier, ses petits détails chromés, et sa silhouette racée en font une voiture encore stylée aujourd’hui. C’est une voiture plaisir : rien que de la regarder, t’as envie de rouler. Même à l’arrêt, elle en impose. Elle n’a pas les moyens d’une Ferrari, mais elle dégage un charme fou, avec juste ce qu’il faut de provocation.
Triumph GT6 MkIII: Un six cylindres sous le capot qui chante juste
Une mécanique simple mais pleine de vie
Ce qui rend la Triumph GT6 MkIII unique, c’est son moteur. Elle embarque un 6 cylindres en ligne de 2.0 litres, dérivé de la Triumph Vitesse. Ce bloc développe 104 chevaux en version européenne. Ça peut paraître peu, mais avec un poids plume d’environ 900 kg, ça envoie. Le couple est généreux, et la montée en régime, linéaire. Le son ? Un vrai régal ! Un ronron métallique qui devient rauque quand tu tapes dedans. Elle est équipée d’une boîte manuelle à 4 rapports, parfois avec overdrive. Pas besoin de turbo ni d’électronique, ici c’est toi qui pilotes. Tu sens chaque vibration, chaque accélération. Les performances sont honnêtes : environ 185 km/h en pointe, et le 0 à 100 en moins de 11 secondes. C’est pas une bête de circuit, mais c’est une sportive plaisir, vivante, à l’ancienne.
Un habitacle vintage avec du charme à revendre
Confort minimal, mais sensations maximales
L’intérieur de la GT6 MkIII, c’est du pur vintage. Deux sièges baquets, un petit volant trois branches, et un tableau de bord en bois rempli de compteurs Smiths. T’es directement plongé dans les années 70. Y’a pas de gadgets, pas de clim, pas de GPS. Juste toi, la route et le moteur. Et franchement, ça suffit largement. L’assise est basse, la position de conduite est sportive, et l’espace est correct pour un coupé de cette taille. Les matériaux sont simples mais bien finis. On sent que Triumph voulait faire une petite GT sérieuse, pas un jouet. Chaque détail respire la passion. Et même si les suspensions sont fermes, même si ça vibre un peu, ça participe au charme. T’as l’impression de faire corps avec la machine. Un vrai moment de plaisir brut, comme on n’en fait plus aujourd’hui.
Triumph GT6 MkIII: Un adieu discret, mais un héritage bien vivant
Une icône oubliée qui revient en force chez les passionnés
1974 marque la fin de la route pour la Triumph GT6. Moins de dix ans d’existence, et pourtant, un impact durable. Un peu plus de 40 000 exemplaires ont été produits toutes versions confondues. Cela a rendu la GT6 accessible en tant que voiture de collection. La MkIII, la plus aboutie, est aussi la plus recherchée. Elle a ce mélange parfait entre ligne rétro, mécanique fiable et plaisir de conduite à l’ancienne. Aujourd’hui, les passionnés se battent pour en trouver une en bon état. Son prix reste raisonnable, autour de 15 000 à 25 000 € selon l’état. Et elle continue de rouler, d’être restaurée, bichonnée. Parce que cette voiture, c’est un petit trésor. Une GT britannique pure souche, au caractère bien trempé. Pas besoin de 500 chevaux pour vibrer. Avec la GT6, une route sinueuse suffit.
