Ascari : l’histoire d’un rêve devenu légende britannique
L’histoire d’Ascari commence dans les années 90, à une époque où les supercars se multiplient. Klaas Zwart a fondé la marque. Cet entrepreneur néerlandais est passionné de sport automobile. Le nom de la marque vient du légendaire pilote Alberto Ascari. Il était double champion du monde de Formule 1 dans les années 50. Le but de Zwart est simple : créer des voitures d’exception, à la fois puissantes, rares et taillées pour la piste. Mais contrairement à d’autres constructeurs exotiques, Ascari ne veut pas seulement produire des bolides tape-à-l’œil. Son objectif est de construire des voitures de course homologuées pour la route, capables de rivaliser avec Ferrari ou McLaren. Ce rêve ambitieux donne naissance à une marque confidentielle, mais respectée dans le monde des passionnés de performance pure.
Origine et philosophie : la passion avant tout
Dès le départ, Ascari Cars se distingue par sa philosophie. L’entreprise ne cherche pas à séduire le grand public, mais plutôt une élite d’amateurs exigeants. La première création, l’Ascari Ecosse, voit le jour en 1998. Elle incarne parfaitement cette vision : châssis en carbone, moteur BMW V8 et design racé. Chaque exemplaire est fabriqué à la main, dans un petit atelier britannique. Ascari mise sur la qualité artisanale et la technologie de pointe, tout en conservant une production limitée. L’entreprise s’installe ensuite à Banbury, en Angleterre, où elle crée le Ascari Race Resort, un complexe privé combinant circuit et centre de développement. Ce lieu exclusif devient le symbole de la marque : un paradis pour ceux qui aiment piloter sans contrainte. L’idée est claire : Ascari veut offrir une expérience complète, du volant à la piste.
Design et performances : la beauté dans la brutalité
Le design des voitures Ascari reflète la pureté de leur conception. Les lignes sont tendues, musclées, mais élégantes. Chaque courbe est pensée pour l’aérodynamisme, sans fioritures inutiles. La Ascari KZ1, lancée au milieu des années 2000, reste le modèle le plus emblématique. Dotée d’un V8 5.0 litres BMW, elle développe 500 chevaux et dépasse les 320 km/h. Sa version extrême, la KZ1-R, pousse encore plus loin le concept avec un poids allégé et des performances de course. Ascari combine ici design sobre et puissance brute, dans une approche presque artisanale. Contrairement à d’autres marques plus médiatisées, la firme ne cherche pas à séduire par le marketing. Son public est celui des connaisseurs, ceux qui préfèrent la précision mécanique au prestige mondain.
Déclin et disparition d’Ascari : un rêve trop exclusif
Malgré son savoir-faire, Ascari fait face à une réalité difficile. Le marché des supercars devient ultra-compétitif, dominé par des géants comme Ferrari, Porsche ou Lamborghini. La production limitée et les coûts élevés pèsent sur la rentabilité. En 2010, après quelques années d’inactivité, la marque finit par disparaître silencieusement. Le Race Resort continue un temps son activité, mais la production automobile s’arrête définitivement. Ce déclin ne résulte pas d’un manque de talent, mais d’un positionnement trop exclusif. Ascari, c’était avant tout une aventure humaine, celle d’un passionné voulant bâtir son propre empire de vitesse. Aujourd’hui encore, ses rares modèles sont recherchés par les collectionneurs, symboles d’une époque où la passion passait avant le profit.
Héritage et reconnaissance : la légende continue
Même si Ascari a disparu, son héritage reste bien vivant. Ses voitures témoignent d’un savoir-faire rare et d’une quête d’excellence absolue. Le nom évoque toujours le courage d’innover, l’audace de défier les géants et la pureté du pilotage. Dans un monde automobile de plus en plus standardisé, Ascari représente l’esprit des constructeurs indépendants. Ces artisans du rêve façonnent chaque pièce avec amour. Ses créations comme la Ecosse, la KZ1 ou la A10 rappellent que la performance n’est rien sans passion. Aujourd’hui, Ascari reste une référence discrète mais respectée dans les cercles de connaisseurs. Son aventure, bien que courte, a marqué les esprits. Une preuve qu’en automobile, la légende ne se mesure pas en ventes, mais en émotions.





































